Le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires européennes, Koen Geens, se félicite de la proposition de la Commission européenne de mettre en place un programme de soutien de 750 milliards d'euros. Il s'agit d'un mélange de prêts et de subventions. A cette fin, les pays devront présenter des plans de réforme et d'investissement, conformément aux priorités européennes d'écologisation, de numérisation et de renforcement de l'économie.
Cette proposition de la Commission européenne s'appuie sur la proposition antérieure déjà présentée par la France et l'Allemagne. C’est une réponse européenne forte, dont on a désespérément besoin. Il ne s'agit pas uniquement de la crise sanitaire, il s'agit de l'unité de l'Union européenne. Le but de ce plan n’est pas de chercher précisément ce que chacun y gagne personnellement. Le plus important, c'est la vue d'ensemble : nous nous aidons nous-mêmes en aidant les autres. Il est également dans notre propre intérêt que la Lombardie, la région d'Italie gravement touchée par le coronavirus, s’en sorte correctement. Si les échanges commerciaux, par exemple en provenance et à destination du nord de l'Italie, peuvent être remis sur les rails, cela aidera tant le nord que le sud de l'Europe.
Koen Geens : « Au Conseil des Affaires générales de l’U.E. et au Parlement, j'ai toujours indiqué que nous devrions prévoir un mélange de subventions et de prêts. Il s'agit là de solidarité et de responsabilité dans la pratique. Ceux qui ne partagent pas dans la vie n'obtiennent rien non plus. Il est important que nos exportations puissent reprendre pleinement, la survie de nos PME en dépend. Nous sommes à un tournant historique et j'espère vraiment que tous les États membres feront preuve de la volonté politique nécessaire pour parvenir à un accord ».
Il faut tenir compte de la situation différente dans les États membres : En Belgique, une grande partie de l'économie est basée sur les PME et en particulier sur les petites entreprises. Le plan de relance vise à donner aux États membres une marge de manœuvre suffisante pour y répondre. La Commission européenne va également chercher de nouvelles sources de revenus, comme une taxe numérique par exemple, afin de financer ce plan.