Le rendez-vous était fixé. A midi, Koen Geens est arrivé chez le Roi. Dix jours après sa prise de fonction, le chargé de mission royal est venu faire un état des lieux de l’avancement de sa mission.
"La Belgique est un pays compliqué"
A sa sortie du Palais, Koen Geens a répondu aux questions des journalistes présents. Il ne s’avance pas trop sur le contenu des discussions mais explique continuer à exploiter la piste PS -N-VA :" Je m’informe le plus largement possible, mais la meilleure formule pour avoir l’appui de tout le pays pour un gouvernement futur reste une formule où ces deux partis se trouvent. Mais je m’informe le plus largement possible."
Quant à ses chances de réussite, Koen Geens se refuse à faire des pronostics, mais concède tout de même à sa manière que ce n’est pas simple : "La Belgique ne sait pas qu’elle est belle et c’est une garantie pour être séduisante. Mais elle est aussi très compliquée. C’est un défi et un grand honneur que je puisse chercher des voies pour trouver des solutions."
Depuis sa prise de fonction, Koen Geens a rencontré les dix partis politiques susceptibles d’entrer dans une majorité au fédéral.
La pression de son parti
Si Koen Geens reste discret, on sait qu’il est tout de même sous pression, notamment celle de son propre parti. Le président du CD&V, Joachim Coens, n’a pas apprécié que Geens accepte une mission royale sans même le consulter. Le CD&V a même "recadré" Koen Geens pour s’assurer que sa mission n’aille pas dans un sens qui ne conviendrait pas au parti, entendez s’écarte de la piste d’un gouvernement avec le PS et la N-VA. Joachim Coens, le président du CD&V, a aussi évoqué l’idée d’une coalition miroir, recalée cotée francophone.
La foire d’empoigne de Coens et Bouchez
Tranchant avec la discrétion du chargé de mission royale, les présidents du MR et du CD&V ne se sont, eux, pas privés de donner leur avis sur cette mission. Entre les ex-informateurs royaux, lpus question de l’entente affichée lors de leur mission, aujourd’hui Joachim Coens et Georges-Louis Bouchez exposent plutôt leur désaccord par presse interposée.
Si l’on résume, le président du CD&V, Joachim Coens, répète à l’envi sa volonté de voir la N-VA dans la majorité fédérale avec le PS. Alors que pour le MR Georges-Louis Bouchez, cette option est déjà enterrée et le CD&V s’acharne pour rien.
Du côté du PS et d’Ecolo, pas trop de changement par contre. Les socialistes ne se montrent pas plus enthousiastes à l’idée de gouverner avec la N-VA, tout comme Ecolo qui répète qu’une alternative est possible sans les nationalistes flamands.