La toute première maison de transition pour détenus a été inaugurée lundi à Malines en présence du ministre de la Justice, Koen Geens (CD&V). Objectif de ce dispositif : accompagner les détenus qui purgent la dernière partie de leur peine pour accroître leurs chances de réinsertion dans la société une fois libres.
L’exploitation de cette petite structure, destinée à accueillir une quinzaine de résidents, ainsi que l’encadrement professionnel des détenus, sont confiés à G4S Care, filiale de l’entreprise de surveillance G4S, spécialisée dans l’accompagnement des personnes en situation précaire, indique le ministre Geens.
Il s’agit d’un projet pilote visant à prévenir les risques de récidive pour lequel une enveloppe de 900 000 euros a été allouée. Une maison de transition similaire sera inaugurée à Enghien, dans le Hainaut, en janvier 2020.
Un sens entre prison et vie civile
Voilà pour les intentions fédérales. Du côté francophone, une maison de désistance, d’une vingtaine de places, devrait voir le jour à Bruxelles avant la fin de l’année. L’initiative en revient à Rachid Madrane (PS), ministre sortant en charge des Maisons de justice en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Concrètement, cette maison de désistance (aussi appelée de transition…) aidera les détenus tout juste libérés, sous bracelet électronique ou libérés conditionnels, s’ils le souhaitent, à se réinsérer dans la vie civile. L’idée est ici de proposer un lieu d’hébergement pour ex-détenus, sorte de sas entre la prison et la vie en société.
An.H.