Le monde politique a toujours considéré V-Europe comme une association engagée se faisant la voix de nombreuses victimes des attentats du 22 mars 2016.
Nous ne pourrons jamais suffisamment exprimer notre compassion envers les soucis que connaissent ces victimes et nous comprenons tout à fait qu’il reste encore des points à améliorer pour leur venir en aide et adoucir leur peine, si c’est possible.
La taskforce qui a été mise en place en vue d’élaborer les recommandations de la commission d’enquête parlementaire et qui s’est réunie pour la première fois le 28 juin 2017 montre à quel point tous les niveaux politiques et les différents départements collaborent intensément à la poursuite d’un objectif commun: mettre en place un système plus efficient et plus efficace au sein duquel les victimes et les souffrances engendrées occupent une place centrale. Et ce, de manière simple et claire, à la fois pour les victimes et leurs proches.
Dans ce cadre, voici ce qui a déjà été mis en place :
- Reconnaissance en tant que partenaires de discussion de deux associations représentatives des victimes
- Une loi qui prévoit un statut national de victime, adapté aux remarques de la commission d’enquête
- Un point de contact via la Commission d’aide financière aux victimes d’actes intentionnels de violence
- Déclaration d’intention au niveau européen en vue d’une meilleure circulation des informations.
- Les victimes belges d’actes terroristes à l’étranger bénéficient également d’un soutien
- Réduction du nombre de procédures : les victimes ne doivent plus se constituer partie civile afin de recevoir une aide
- Hausse du plafond pour l’aide financière et les frais funéraires
- Élargissement de la Commission d’aide financière aux victimes d’actes intentionnels de violence afin de traiter les dossiers en temps et en heure
La taskforce travaille de manière continue et intensive, notamment à l’élaboration d’un nouveau régime qui prévoit un paiement plus rapide de la part de la Commission d’aide financière aux victimes d’actes intentionnels de violence, même avant l’intervention d’un assureur. Elle s’attelle également à des décrets d’exécution en vue de l’entrée en vigueur du statut national de victime. Les victimes étrangères disposeront elles aussi à l’avenir d’un statut bien défini.
Les différentes expertises médicales contraignent à chaque fois les victimes à être une nouvelle fois confrontées à leur passé douloureux. Avec les services compétents, nous planchons actuellement sur des solutions qui permettraient de réduire ces visites au minimum.
Une communication de qualité est essentielle. Les victimes doivent pouvoir s’adresser à un point de contact spécifique et facilement accessible qui leur vient directement en aide.
Les autorités sont pleinement conscientes de l’importance de ces mesures. Nous mettons tout en œuvre pour assurer leur entrée en vigueur au plus vite.
Le ministre de la Justice, Koen Geens
La ministre de la Santé publique, Maggie De Block
Le ministre de la Défense, Steven Vandeput
Informations sur la taskforce
Une taskforce a été créée en deux niveaux : d’une part, un organe interfédéral stratégique et, d’autre part, un organe technique.
A. Taskforce interfédérale stratégique
La Taskforce interfédérale stratégique pour but d’assister le Gouvernement fédéral et les entités fédérées dans l’opérationnalisation des recommandations de la commission d’enquête.
Elle se compose de :
1. Cellule stratégique Justice (présidence)
2. Cellule stratégique Premier Ministre
3. Cellule stratégique Affaires sociales et Santé publique
4. Cellule stratégique Défense
5. Cellule stratégique Affaires étrangères
6. Cellule stratégique Economie
7. Cellule stratégique Bien-être – Maisons de justice - Communautés (3)
8. Cellules stratégiques Ministres-Présidents des entités fédérées
9. Président de la taskforce technique/opérationnelle
10. Organisations des victimes ad hoc
11. Comité de règlement des sinistres ad hoc
B. Taskforce technique
La Taskforce technique se compose de :
1. Commission pour l’aide financière aux victimes d’actes de violence intentionnels (Présidence)
2. Associations de victimes reconnues
3. Direction générale Victimes de guerre
4. Institut pour les vétérans
5. Parquet Fédéral/parquet
6. Caisse auxiliaire d’assurance maladie-invalidité (INAMI)
7. Manager psychosocial de la Santé publique
8. Intérieur (Centre de crise)
9. Point d’appui ASBL
10. Maisons de justice
11. Centres d’action sociale
12. Assuralia
13. Agence fédérale des risques professionnels
14. Assureurs concernés
La taskforce stratégique entreprend des actions supplémentaires sur ce qui a déjà été entrepris pour les victimes des attentats du 22 mars et veille à la préparation d’une approche coordonnée pour les attentats futurs.
La taskforce technique se penche sur l’élaboration concrète des mesures et en fait rapport à la taskforce stratégique. Ces taskforces tentent de trouver un consensus aux problèmes constatés.