Ce jeudi 14 décembre 2017, à New York, l'Assemblée des Etats parties de la Cour pénale internationale (CPI), a ajouté trois crimes de guerre au Statut de Rome. C'est la Belgique qui avait proposé ces amendements au Statut, le traité fondateur de la CPI, dès 2009. La Belgique s'est mobilisée depuis sans relâche, à travers son réseau diplomatique et par les voix de ses ministres des Affaires étrangères, de ses ministres de la Justice et même de ses premiers ministres afin de promouvoir l'adoption de ces amendements.
Les nouveaux crimes de guerre ajoutés au Statut de Rome sont l’utilisation des armes biologiques ou toxines, celle des armes qui blessent par des fragments indétectables par les rayons X et l’utilisation des armes lasers entraînant une cécité permanente. Ces armes tuent sans discrimination les populations ou entraînent des souffrances très graves. Leur élévation au rang de crimes de guerre renforce le droit international. L’utilisation de ces armes lors de conflits armés deviendra encore plus difficile. L’inscription de ces nouveaux crimes dans le Statut de Rome assure aussi une sécurité juridique aux victimes et leur donne une reconnaissance spécifique des souffrances qu'elles ont endurées.
Les conflits actuels, dans lesquels des armes d'un type équivalent - comme les armes chimiques en Syrie - sont utilisées, démontrent l'importance de l'adoption aujourd'hui de ces trois nouveaux crimes de guerre.
Tout au long des longues négociations qui ont mené à cet important succès diplomatique, la Belgique a privilégié la voie du dialogue, de l'écoute et de la transparence, afin de forger un consensus. Le Vice-Premier Ministre et Ministre des Affaires étrangères Didier Reynders est fier que la Belgique ait réussi à mener à bien ce projet difficile. Il rappele à cette occasion qu’il est basé sur des valeurs qui se trouvent au cœur des priorités de la diplomatie belge, telles que la lutte contre l'impunité et la protection des populations civiles dans les conflits armés.
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