L’année dernière, les 4.396 accidents corporels avec délit de fuite ont causé 4.758 victimes dont 27 tués, 223 blessés graves et 4.508 blessés légers. Deux tiers des tués (67 %) sont des piétons. Avec les cyclistes, ils ont les principaux usagers touchés par ce fléau.
L’Institut belge pour la sécurité routière (IBSR) a analysé le profil de 850 conducteurs condamnés à suivre un cours de sensibilisation après avoir commis un délit de fuite. Dans 42 % des accidents, la personne était sous l’influence de l’alcool et/ou de substances illicites. Et 16 % des conducteurs n’étaient pas en ordre de permis de conduire ou d’assurance. L’analyse des profils révèle également que certains automobilistes se préoccupent de leur position sociale. Ils prennent la fuite parce qu’ils veulent éviter coûte que coûte que leur réputation soit ternie. D’autres encore n’ont simplement pas de jugement moral.
Un an de plus
Les ministres de la Mobilité, François Bellot, et de la Justice Koen Geens, ont annoncé que les délits de fuite seront plus sévèrement punis. Plusieurs mesures seront prochainement présentées au conseil des ministres et prévoient entre autres un relèvement des peines maximales pour délit de fuite de deux à trois ans de prison en cas d’accident corporel. Le délai de prescription sera par ailleurs porté à trois ans et la peine pourra être doublée en cas de récidive.