Le Conseil des ministres a approuvé, mercredi, un projet de loi du ministre de la Justice, Koen Geens, et du ministre de la Défense, Steven Vandeput, relatif à l’optimisation des méthodes particulières de renseignement utilisées par la Sûreté de l’État et le service de renseignement de l’armée.
Ainsi, la Sûreté de l’État pourra dorénavant recueillir de l’information qui se trouve à l’étranger à partir du territoire belge, ce qui améliorera notamment le suivi des « foreign terrorist fighters » (une écoute des communications d’un résident belge qui revient vers la Belgique au départ d’une zone de conflit djihadiste, par exemple). Elle pourra aussi utiliser des méthodes exceptionnelles (écoutes téléphoniques, hacking, réquisition de données bancaires) dans le suivi de groupements et personnes extrémistes (prêcheurs de haine...) et dans la lutte contre l’ingérence de puissances étrangères.
Parmi les autres mesures, la possibilité pour les services de protéger leurs agents en utilisant des identités fictives ou de requérir des données de voyage auprès de voyagistes privés, l’obligation d’information (et de collaboration) des opérateurs de télécommunications, etc.