Le matériel saisi pourra désormais être utilisé par la police. Et ce, à des fins opérationnelles pour lutter contrela criminalité.
Le ministre de la Justice Koen Geens, le directeur de l’OCSC (Organe central pour la Saisie et la Confiscation) Theo Jacobs et le directeur général de la Police judiciaire fédérale, Claude Fontaine, ont procédé jeudi matin à la première mise à disposition d’un véhicule saisi à la Police judiciaire fédérale.
Les clés du véhicule ont symboliquement été échangées. Celui-ci est mis à disposition de la PJF pour deux ans. Des éléments de patrimoine qui ont été saisis au cours d’une enquête judiciaire ou d’une information peuvent dorénavant être engagés dans la lutte contre la criminalité organisée ou grave (trafic d’armes, de drogue, traite des êtres humains, terrorisme…).
Concrètement, la police pouvait jusqu’alors uniquement être autorisée à utiliser le matériel saisi à des fins didactiques. Dorénavant, un juge pourra accorder son usage à des fins opérationnelles.
«On a besoin de matériel spécialisé, du matériel électronique par exemple , a expliqué Claude Fontaine. Ce matériel est très vite dépassé et peut être très coûteux. Nous étions obligés pour l’acquérir de rentrer dans des procédures de marchés publics. Tout ça prenait un certain temps. Notre temps de réaction était donc assez lent par rapport à nos besoins .»
Le ministre de la Justice répond ainsi au manque de moyens de fonctionnement spécialisés, auquel est confrontée la police. «Nous entendons souvent que les criminels s’adaptent très vite aux nouvelles techniques de la police et de la justice. Avec ce projet, nous voulons justement montrer que nous aussi nous sommes capables de penser ‘out of the box’.»