Le gouvernement fédéral a bouclé le contrôle budgétaire ce week-end. Le Ministre de la Justice, Koen Geens, peut jeter un coup d'œil rétrospectif satisfait sur les résultats de la concertation discrète et réussie.
Tout d'abord, les factures des années 2014 et antérieures sont payées, et définitivement apurées, sans qu'elles ne pèsent encore sur le budget de 2015 ou des années qui suivent. Cela représente un montant d'un peu plus de 100 millions d'euros. C'est une excellente nouvelle, car cela met un terme à un effet boule de neige que personne n'était arrivé à maîtriser depuis des années.
Ensuite, de nouveaux moyens sont octroyés, pour un montant d'environ 37 millions d'euros, ce qui permet au Ministre Geens d'atteindre le rythme d'économies plus adapté qu'il avait proposé. La Justice peut ainsi négocier ce virage d'une façon moins brusque : en faisant moins d'économies de personnel dans un premier temps, tout en créant de l'espace pour des économies futures grâce à une législation plus efficiente et des investissements plus importants. C'était d'ailleurs la piste déjà préconisée dans le Plan Justice et que le Ministre avait lancée il y a 15 jours.
C'est donc pour cette raison que le Ministre Geens trouve que le troisième volet de cet accord est si important pour la Justice dans ce premier contrôle budgétaire: quelque 200 millions d'euros ont été libérés cette année pour des investissements qui devraient lui permettre d'utiliser plus parcimonieusement les ressources en personnel dans les années à venir. La Justice pourra réclamer sa part de ce « pot commun » d'investissements non encore distribué en soumettant des projets spécifiques en matière de sécurité et d'informatique.