La Commission européenne a proposé de lever la procédure de déficit excessif à l'encontre de la Belgique vu les efforts budgétaires réalisés par le pays. Le royaume échappe donc à l'amende.
Après avoir culminé à 5,6% du PIB en 2009, le déficit public de la Belgique a été ramené à 2,6% du PIB en 2013, conformément à la décision du Conseil du 21 juin 2013», a salué hier l'exécutif européen. «Le programme de stabilité pour 2014-2017, présenté par le gouvernement belge le 30 avril 2014, prévoit un recul du déficit à 2,15% du PIB en 2014, puis à 1,4% du PIB en 2015», a-t-il encore pointé. Si les prévisions du printemps 2014 des services de la Commission sont un peu moins optimistes (2,6% en 2014 et 2,8% en 2015), le déficit de la Belgique «devrait donc rester inférieur à la valeur de référence de 3% du PIB au cours de la période de prévision». La procédure de déficit excessif pour la Belgique avait été lancée en 2009, mais n'avait été réellement enclenchée qu'en 2013. La proposition de la Commission, qui devrait être approuvée prochainement par le Conseil des ministres européens, constitue une bonne nouvelle pour le gouvernement sortant qui voit ainsi ses efforts récompensés et tout risque d'amende s'éloigner. Le Premier ministre Elio Di Rupo ainsi que le ministre des Finances, Koen Geens, et le ministre du Budget, Olivier Chastel, n'ont d'ailleurs pas tardé à exprimer leur satisfaction dans un communiqué conjoint. À côté de cette proposition de lever la procédure en déficit excessif, la Commission formule également tout une série de «recommandations spécifiques» à la Belgique pour stimuler sa croissance et l'emploi d'ici 2015. Et là, l'exécutif européen de retaper sur plusieurs clous: la réduction de la dette publique belge qui dépasse toujours les 100% de son PIB, le système d'indexation automatique des salaires, la nécessité de réformer le régime des pensions ou encore le transfert de la fiscalité du travail vers la consommation ou la pollution.La Commission européenne préconise aussi à plusieurs pays, dont la Belgique, de revoir leur politique fiscale, notamment de mettre fin aux différents mécanismes qui permettent aux grandes multinationales de réduire leurs impôts à portion congrue en se jouant des différents régimes fiscaux nationaux. Enfin, elle invite la Belgique à réformer le secteur de vente de détail et de faire un effort tout particulier en matière de recherche et développement pour préserver la capacité du pays en terme d'innovation.