Le Ministre de la Justice Koen Geens a signé aujourd’hui avec les autres pays du Benelux une déclaration d’intention sur la coopération pluridisciplinaire dans le cadre de la lutte contre la traite des êtres humains. La Belgique, les Pays-Bas et le Grand-Duché de Luxembourg veulent mieux protéger les victimes (mineures) de cette traite. Ainsi, le Benelux examinera s’il est possible d’assister et prendre en charge dans un autre pays Benelux les victimes de la traite des êtres humains quand elles courent un danger dans un de ces pays. Ces victimes subissent souvent des menaces et ne peuvent pas suffisamment se rétablir dans le pays où elles ont été victimes de ce type de criminalité.
En Belgique, il y a eu 98 condamnations pour exploitation économique, sexuelle ou sous d’autres formes en 2015. Dans 30 de ces cas, il s’agissait d’une circonstances aggravantes commise envers un mineur. En 2016, on compte 88 condamnations pour traite des êtres humains. Ces chiffres ne sont cependant pas définitifs (extraction octobre 2016).
La déclaration d’intention prévoit également que des formations conjointes seront organisées pour les acteurs de terrain concernés. Ces formations renforceront la coopération Benelux et permettront d’aider plus rapidement les victimes, qui restent encore trop souvent inconnues.
Aux yeux du Ministre de la Justice, la lutte contre la traite des êtres humains est une question très importante. Le SPF Justice préside d’ailleurs la Cellule interdépartementale de coordination de la lutte contre la traite et le trafic des êtres humains. La société ne peut tolérer aucun abus sur des groupes vulnérables. L’an dernier est entrée en vigueur la loi qui protège mieux les victimes de la traite des êtres humains et élargit les circonstances aggravantes en cette matière afin de sanctionner ce délit plus sévèrement. Le phénomène des proxénètes d’adolescents tombe également dans son champ d’application, vu qu’il s’inscrit dans la traite des êtres humains associée à de l’exploitation sexuelle.
Quote Koen Geens : « Nous devons tenter au maximum de protéger les victimes d’abus. Le fait que les pays Benelux sont disposés à prendre en charge les victimes qui courent un danger dans le pays où elles résident est un signe de la détermination à s’attaquer ensemble à ce problème. Des pays qui coopèrent sont bien plus forts que s’ils agissent seuls. Les victimes de la traite des êtres humains doivent bénéficier d’une protection absolue. Elles sont extrêmement vulnérables. ».