Le « plan Canal » entre en phase 2

op 30 september 2016 10:26 Le Soir

Les résultats du « plan Canal » ne sont encore que partiels : jeudi, les ministres Jambon et Geens ont présenté leurs conclusions pour Molenbeek seulement. Vilvorde, ce sera pour ce vendredi. Ces deux communes sont pourtant les deux seules de la zone du Canal à Bruxelles à avoir, depuis février, déjà bénéficié d’un renfort de la police fédérale pour lutter contre le radicalisme et le terrorisme. Allez comprendre pourquoi les bilans n’ont pas été présentés le même jour…

Molenbeek, donc. Après six mois de « plan Canal », quel bilan ? « C’est positif » , estime la bourgmestre Françoise Schepmans (MR). Jan Jambon (ministre de l’Intérieur, N-VA), Koen Geens (Justice, CD&V), la police fédérale et la zone de police Bruxelles-Ouest dressent le même constat. Jan Jambon parle même de « dynamique positive » et de « collaboration unique » entre les différents acteurs. La phase 2 du « plan Canal » peut donc être enclenchée. Dès le 1 er octobre, la police fédérale enverra des effectifs dans les zones de police de Bruxelles-Capitale-Ixelles, Bruxelles Nord et Bruxelles Midi, pour intervenir dans les six autres communes concernées par le « plan Canal » : Saint-Gilles, Anderlecht, Koekelberg, Bruxelles-Laeken, Saint-Josse et Schaerbeek.

Au total, à Molenbeek, grâce au « plan Canal » et aux 50 policiers envoyés en renfort depuis février, une série de mesures ont été prises vis-à-vis des « combattants terroristes étrangers ». Ainsi, 57 individus sont maintenant considérés comme « menaçants pour l’Etat » , a expliqué Jan Jambon. Plus de 5.000 logements ont été contrôlés. Des ASBL ont aussi été contrôlées, parfois dissoutes. La police a aussi mis la main sur de la drogue, des armes et des faux papiers. Et 600 personnes ont, au final, été radiées du registre de population, a ajouté le ministre.

Françoise Schepmans nuance ce dernier point. Les 600 personnes n’ont pas encore été effectivement radiées, insiste-t-elle, parce que le personnel communal n’est pas assez nombreux pour gérer toutes ces démarches aussi rapidement. Elle plaide donc pour un renfort administratif, en plus du renfort policier.

C.J.