Nous l'écrivions dans L'Echo du 9 juillet, les factures pour les écoutes téléphoniques organisées par les opérateurs télécoms recommencent quelque peu à s'accumuler du côté du SPF Justice. En cause, selon nos informations, un retard certain de la CTIF, l'unité centrale d'écoutes téléphoniques de la police fédérale, dans la certification de ces factures. Le blocage n'est toutefois pas total puisque plus de 4 millions d'euros ont déjà été versés aux différents opérateurs depuis le début de l'année, selon des chiffres communiqués par le SPF Justice. Une enveloppe dominée par Proximus avec 1,66 million d'euros, suivi de près par Orange Belgium, avec 1,48 million d'euros.
De son côté, Base n'aurait touché "que" 0,73 million d'euros, contre 0,21 million pour le câblo-opérateur flamand Telenet.
Des montants relativement élevés, mais qui, au vu du recours massif aux écoutes téléphoniques depuis le début de l'année dans le cadre des enquêtes antiterrorisme notamment, ne donnent qu'une indication minime sur la facture finale, qui devrait être nettement plus salée.
Raison de plus pour que soit rapidement mis en place le nouveau modèle de tarification des écoutes présenté par le ministre de la Justice Koen Geens au début du mois. Un nouveau modèle de prix qui doit permettre à la Justice d'économiser jusqu'à 7 millions d'euros par an, principalement via des procédures optimisées.