Les polices fédérale et locale ont enregistré en 2014 une baisse de la criminalité de 3,7% par rapport à l'année précédente et cette tendance s'est poursuivie au cours des six premiers mois de 2015, a annoncé mercredi le ministre de la Sécurité et de l'Intérieur, Jan Jambon, tout en appelant à la "prudence" dans l'interprétation des chiffres.
"Il ne s'agit en effet que de délits déclarés" (936.297 "faits criminels"), a-t-il souligné lors d'une conférence de presse à Bruxelles en compagnie de son collègue de la Justice, Koen Geens, de la commissaire générale de la police fédérale, Catherine De Bolle, et du président de la Commission permanente de la police locale, Jean-Marie Braibant. Davantage de "bleu en rue (+blauw op straat+, une formule populaire en Flandre), cela marche", a assuré le ministre, tout en soulignant que les derniers mois ont été "très lourds" pour les services de police, depuis les attentats de Paris et le démantèlement d'une cellule terroriste à Verviers. La baisse de la criminalité n'a toutefois pas été identique selon les catégories, avec des diminutions sensibles dans certains domaines, comme les cambriolages dans les habitations (- 4,6%) et les entreprises (-8,6%) et les vols à main armée (-9,7%), sauf en Wallonie. Mais le "hacking" (piratage informatique a connu une hausse de 16,6% alors que les faux informatiques ont progressé de 27,2%). La criminalité liée à la drogue a aussi enregistré une hausse sensible, tout comme le phénomène des combattants étrangers partis rejoindre des "groupes terroristes" au Moyen-Orient.