Le ministre a confirmé ce qu'il avait indiqué en Commission de la Chambre, à savoir que dans ce cas d'espèce, la prison de Forest n'avait pas envoyé à la police le fax indiquant que le détenu quittait l'établissement, porteur d'un bracelet électronique. "Actuellement, la transmission de ces données s'effectue encore par fax, ce qui n'est plus vraiment de notre temps", a souligné vendredi le ministre dans un communiqué.
En matière d'exécution des peines, la connexion s'opère d'une part entre la base de données "Sidis-suite" (l'application des établissements pénitentiaires), et la police intégrée, d'autre part, entre "Sidis-suite" et le programme utilisé par les personnes qui gèrent la surveillance électronique (CNSE). Le problème est que ces deux échanges d'informations ont lieu indépendamment les uns des autres.
L'objectif poursuivi par le ministre est que ces deux flux d'informations soient "intégrés", de sorte que les informations spécifiques que doivent recevoir les policiers concernés puissent être envoyées "de façon très ciblée", et que la bonne information parvienne "en temps opportun au bon destinataire". Cela peut être réalisé très rapidement, pour un coût ne dépassant pas les 200 000 euros, a assuré le ministre.
Par ailleurs, le ministre mise sur la première réunion de la conférence interministérielle pour les maisons de justice - dont les compétences, notamment la surveillance électronique, ont été communautarisées - pour trouver un certain nombre de solutions aux problèmes qui se posent. Il entend y évoquer l'augmentation du nombre de personnes sous surveillance électronique (1875 au 31 décembre 2014) et défendre la poursuite de l'élimination des listes d'attente pour le placement de bracelets électroniques.