À partir du 10 juillet 2020, les victimes d'attentats à l'étranger pourront accéder au site Internet www.attentatsetranger.be en vue de bénéficier d’un accompagnement médical, financier ou juridique. Ce site Internet a été créé à la demande des victimes.
Les attentats contre un musée à Tunis (2015), dans une boîte de nuit à Istanbul (2017) ou dans les Ramblas à Barcelone (2017) ne sont que quelques-uns des attentats terroristes commis à l'étranger dans lesquels des ressortissants belges ont été blessés ou tués. Lorsqu’un tel attentat se produit, il est nécessaire d'informer correctement les victimes et leur famille. Elles ne peuvent pas être abandonnées à leur sort.
En 2018, l’autorité a organisé huit journées de rencontre pour toutes les victimes du terrorisme. En novembre 2019, à l'initiative de Aristide Melissas, lui-même victime d’un attentat terroriste, une réunion de rencontre a été organisée spécifiquement pour les victimes belges d'attaques terroristes à l’étranger. La principale conclusion qui s’en est dégagée est qu’il est nécessaire d’élaborer un manuel clair et étape par étape. Les services du SPF Justice, la cellule victimes du parquet fédéral et les associations de victimes s’y sont attelés. Leurs efforts ont débouché sur la création du site Internet www.attentatsetranger.be.
Ce site rassemble toutes les informations en deux parties. La première partie, l'assistance médicale et consulaire, traite de la phase de crise. Juste après un attentat, les premières questions que l’on se pose portent sur l'hospitalisation ou le rapatriement. Dans un deuxième temps, les questions concernent l'aide psychosociale, l'assistance juridique, les questions d'assurance et l'aide publique.
Grâce aux associations de victimes V-Europe et Life4Brussels, l'idée de créer un guide en ligne a germé. Leurs coordonnées complètes sont disponibles sur le site web. Les nombreux partenaires, dont l’union professionnelle des entreprises d'assurances Assuralia, les Communautés, le service fédéral des Pensions, les organisations médicales, etc. ont répondu, au cours des derniers mois, à de nombreuses questions qui devaient figurer sur le site.
Koen Geens, vice-Premier ministre et ministre de la Justice : « Les informations destinées aux victimes belges d'actes de terrorisme commis à l’étranger ont enfin été centralisées. J'espère sincèrement que cette initiative permettra aux victimes de trouver des réponses à toutes leurs questions et de les informer davantage sur l'aide des pouvoirs publics à laquelle elles ont droit ».
Frédéric Van Leeuw, procureur fédéral : « En tant que parquet fédéral, nous réalisons combien il est difficile de trouver les bonnes informations. Nous éprouvons nous-mêmes parfois des difficultés à accéder à certaines informations ou au dossier. Je pense qu'il est important que le site Internet mette l'accent sur le déroulement des procédures juridiques et sur les droits des victimes ».
Aristide Melissas, lui-même victime de l'attentat terroriste de New York (2017) et initiateur de la rencontre organisée entre les victimes l'année dernière, se réjouit du lancement du site Internet : « Après un attentat, les victimes, les familles et les amis proches se sentent perdus. Parvenir à déterminer ce qu'il convient de faire en premier lieu et ce qu'il faut faire ensuite est tout sauf évident. Être victime d'un attentat terroriste est l'une des pires épreuves à surmonter ! Nous avons constaté par nous-mêmes combien il était difficile de trouver les informations exactes, que ce soit à New York ou en Belgique par la suite. L'équipe a rédigé un manuel clair en complément à l'aide existante. Il demeure essentiel de tenir ce manuel à jour. L'équipe en est consciente et nous nous en réjouissons. En outre, elle a adopté une attitude appropriée à l'égard des citoyens gravement touchés, ce qui est tout à son honneur et met notre pays à l'affiche ».