Les visites pourront reprendre dans les prisons à partir du 25/5, mais de façon "limitée", annonce dimanche le ministre de la Justice, Koen Geens (CD&V), dans les pages du journal De Zondag.
"Les mesures seront strictes: une visite par prisonnier et par semaine, de préférence toujours la même personne, les mineurs ne seront pas autorisés, et bien sûr la distance de sécurité devra être observée. Mais je suis heureux que cette possibilité s'additionne à l'option numérique déjà en vigueur", a commenté Koen Geens. Selon le ministre, tout se passe "étonnamment bien" dans les prisons, malgré la crise sanitaire. "Il y a eu un peu d'agitation à deux ou trois reprises. Mais c'est tout. Nos détenus s'adaptent bien, ils respectent les consignes. Ils proposent même spontanément de fabriquer des masques buccaux. Il y a aussi de la bonté chez beaucoup d'entre eux". Afin d'empêcher la propagation du coronavirus dans les établissements pénitentiaires, certains détenus ont été libérés. "Nous n'avons pas relâché des personnes condamnées pour des délits sexuels ou des faits de terrorisme. Que ce soit clair. Aucun prisonnier condamné à plus de dix ans n'a été libéré", explique Koen Geens. "Nous avons fait sortir les personnes en bout de peine, pour qui il ne restait que quelques mois à tirer". Des détenus bénéficient, certes, d'une interruption de peine mais ils devront revenir en prison pour exécuter la fin de celle-ci. C'est le cas par exemple des personnes qui ont un congé pénitentiaire. "Par ailleurs, moins de gens sont placés en détention préventive. Je ne parle pas ici des grands criminels", ponctue le ministre.