67 %
Son action : 24/40
Si de nombreuses mesures techniques ont été reçues comme « de bon sens » par le monde judiciaire, d’autres ont été mal enclenchées. La réforme de la cour d’assises, virtuellement supprimée, a ainsi été retoquée par la Cour constitutionnelle. La hausse des droits de greffe a handicapé l’accès à la justice des plus démunis. Le débat brûlant sur la suppression du juge d’instruction n’a pas été mené à son terme. L’idée d’instaurer une mobilité totale des juges a perturbé les enthousiasmes des candidats magistrats. Durant la législature, la problématique des cadres à remplir dans les fonctions judiciaires (magistrats, greffiers, etc.) n’a pu être résolue. Le service minimum en cas de grève dans les prisons a pu être voté. Les internés ont bénéficié d’un nouveau cadre légal. La politique pénitentiaire demeure en jachère.
Sa vision : 25/30
Le train (infernal) de mesures mises en œuvre par Koen Geens répond in globo au cahier des charges de l’accord gouvernemental. Dès son entrée en fonction, il a manifesté, au travers de cinq lois « pot-pourri », un souci de modernisation de l’appareil judiciaire et des textes codifiant l’action de la justice rarement entrepris (Code civil, du commerce, Code pénal, Code judiciaire, création du tribunal de l’entreprise, etc.). L’objectif étant, selon ses mots, de permettre un « saut en avant » et d’assumer une meilleure gestion budgétaire.
Sa communication : 18/30
Koen Geens a fait le choix d’une communication écrite pour ce qui pouvait valoriser ses initiatives a priori positives, réservant l’oral à ce qui lui était reproché. Il a dû endurer la sentence du premier président de la Cour de cassation, Jean de Codt (« Un Etat voyou »), sans pouvoir lui répliquer de manière convaincante. En revanche, on ne lui fera pas le reproche d’effets d’annonce : il ne communiquait que quand ses mesures étaient prises.