La cellule de contrôle de la commission des Jeux de hasard a mené, hier, en Flandre ainsi qu’en Wallonie, des actions dans des agences de paris sportifs. Plusieurs parquets (Gand, Liège) étaient informés.
Epaulées par les services de police, les descentes dans les agences avaient pour objectif de vérifier comment celles-ci respectent les nouvelles règles se rapportant au virtual gaming introduites depuis six mois par l’arrêté royal du 4 mai 2018.
Longtemps sujet à polémique mais finalement autorisé, le virtual gaming, ces jeux de hasard organisés sur des événements sportifs imaginaires, doit répondre à certaines exigences globalement destinées à mieux protéger les clients joueurs.
Le nombre d’appareils de virtual gaming est limité à deux par agence. Les machines dites hybrides sont interdites. Pour ne pas suggérer que la connaissance de l’équipe ou du sport peut contribuer aux chances de gain, il est interdit de donner aux jeux l’apparence de paris réels, donc d’utiliser des noms d’équipes ou de joueurs existant “en vrai”.
La perte horaire est limitée à 12,5 euros. Et tant le logiciel du serveur du fournisseur que celui des terminaux accessibles en agence doivent avoir été agréés par la commission des Jeux. Or la cellule de contrôle semblait disposer d’informations selon lesquelles des terminaux seraient en service sans avoir tous été déclarés. C’est bien ce que l’action menée hier devait vérifier.
L’opération était handicapée par le manque de personnel, une situation récurrente déplorée par la commission des Jeux, et à laquelle le ministre de la Justice Koen Geens tente de remédier et espère encore y arriver avant fin 2018. Des examens d’embauche sont en cours.
De façon générale, la commission des Jeux se fait une idée de la façon dont le virtual gaming est exploité en Belgique. Cet état des lieux correspond-il à la pratique réelle dans les agences ? N’assiste-t-on pas à des dérapages et lesquels ? Hier soir, il était prématuré de dresser même un premier bilan.
Gilbert Dupont