Depuis les actions contre les drogues menées au sein des prisons, les contrôles effectués augmentent. Ils sont également de plus en plus ciblés et portent davantage leurs fruits. En 2014, 202 actions ont mené dans 45 % des cas à une saisie de drogues. Ce chiffre a augmenté en 2017 à 304 actions dont 63 % d’entre elles ont permis de déceler des drogues. Non seulement plus de contrôles sont effectués, mais ils sont aussi plus efficaces. Ces contrôles s’inscrivent majoritairement dans le cadre d’un accord de coopération avec la police fédérale qui a recours aux chiens drogues. Trois sortes de contrôle existent : le contrôle des détenus, le contrôle des visiteurs et le contrôle des cellules et des espaces communs. Les drogues les plus consommées sont le haschich, le cannabis et la marijuana.
La découverte d’héroïne a presque totalement disparue. En 2014, 1193 grammes avaient été trouvés au sein des prisons. En 2017, il n’était question que de 13 grammes.
Parallèlement, des initiatives sont lancées afin de remédier à la problématique de la drogue. Les prisons disposent de trois sections bannissant toute présence de drogues. En outre, l’offre de soins et d’accompagnement des toxicomanes proposée par les services des Communautés et via les projets pilotes de ma collègue De Block est en plein expansion. Le prochain défi est de miser sur la prévention en accompagnant intelligemment chaque détenu lors de sa détention. Les études révèlent que le risque de récidive pour le détenu de replonger une fois sorti de prison diminue lorsqu'il a pu apprendre quelque chose en prison. Miser sur la prévention, c’est miser sur une société plus sûre.