Impossible pour le ministre de toucher au département de la Justice. Les nouveaux chiffres sont tombés en début de soirée, ce jeudi soir. Pour 2016, 2,3 milliards d’euros supplémentaires à trouver pour suivre la trajectoire budgétaire, et 1,9 milliards pour 2017. "Le défi s’avère d’autant plus grand si les chiffres s’avèrent corrects", commente à chaud le ministre CD&V. Koen Geens estime que la Justice "est à l’os".
Dans la foulée des attentats, le gouvernement fédéral a annoncé différentes mesures. L’une d’entre elles concerne le placement sous bracelet électronique de tous les sympathisants djihadistes susceptibles de commettre un attentat. "Nous avons rencontré beaucoup de problèmes pour donner une justification correcte en droit de cette mesure." La mesure est-elle définitivement abandonnée ? "Je n’ai pas trouvé la solution."
"On est presque nulle part"
Dans les prisons de Ittre et Hasselt, des sections spécialisées ont été aménagées pour les djihadistes. "On est pour l’instant à 15 places dans les deux ailes. On espère pouvoir élargir à 20 voire 25. On enferme ceux qui sont contagieux. Les autres, il faut les déradicaliser." Est-ce faisable de déradicaliser ? "On est presque nulle part. C’est très compliqué pour l’ensemble des pays pour trouver la bonne méthode."
Faut-il mettre en place des mesures supplémentaires ? La N-VA a plaidé pour un "Patrio Act belge", pour la mise en œuvre de l’état d’urgence. "On n’a pas évité Nice avec l’état d’urgence en France", explique Koen Geens. "Le risque est grand d’enfermer des centaines d’innocents pour longtemps."
La N-VA découvre la réalité
Les nationalistes ont connu une semaine agitée avec le départ de deux de ses députés, dont Hendrik Vuye, l’expert communautaire. "Il faut parfois un peu brûler ses ailes si on veut devenir le plus grand parti. C’est le contact avec la réalité. Certains le supportent d’autres pas… Tout le reste, c’est le théâtre politique."
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