Aucune norme particulière n’encadre en prison l’encadrement thérapeutique de détenus souffrant d’affections psychiatriques. Rita Henkinet pourra avoir accès au personnel soignant de la prison, des psychologues et psychiatres, « lorsqu’il y en a ». Elle pourra aussi, si elle le juge nécessaire et sous conditions, poursuivre ses soins avec son thérapeute privé, mais à ses frais. Le recours à l’assistance psychologique et/ou psychiatrique en prison est une faculté. Son exercice est compliqué par le constat que tous les détenus présentent des troubles, plus ou moins graves, du fait de leur incarcération. Il lui sera loisible d’introduire devant le tribunal de première instance une procédure de libération pour motif médical. Son état de santé pourra être invoqué dans le cadre d’une libération conditionnelle.
Le manque de soins en prison est régulièrement dénoncé, comme l’avait démontré il y a un an la grève des médecins pénitentiaires.
Le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V) s’est attelé, depuis son entrée en fonction, au problème des internés (près de 4.000) dont le maintien dans des structures pénitentiaires inadaptées a régulièrement fait l’objet de condamnation par la Cour européenne des droits de l’homme. Deux centres de psychiatrie légale (Anvers et Gand) ont été créés. Une troisième structure pourrait voir le jour à Paifve. La nouvelle loi sur l’internement a par ailleurs conféré un statut à l’interné. Les procédures d’expertise psychiatriques ont été améliorées pour répondre à de nouvelles normes de qualité. Le 1 er mars, les « chambres de protection sociale » ont été créées auprès des tribunaux de l’application des peines afin de définir et de contrôler des « parcours d’internement sur mesure ».
M.