Présenté la semaine dernière en commission, le 3e volet de la réforme de la justice fera ce mardi l’objet d’auditions. Le projet de loi devrait être approuvé au Parlement d’ici avril 2016. Il entend développer une politique d’internement plus humaine. L’interné reçoit ainsi un statut juridique propre. Il s’agit de traiter les internés comme des patients et non plus comme des criminels. Cela passe par la création de chambres d’internement auprès des tribunaux d’application des peines. Un juge, assisté d’un psychologue et d’un spécialiste en réinsertion sociale, statue sur le trajet de soins de l’interné. Koen Geens entend par ailleurs cibler les auteurs de délits graves et insiste sur la création de places dans le circuit de soins régulier et la poursuite du développement d’un circuit de psychiatrie légale pour sortir les internés des prisons . Des centres de psychiatrie légale ont été mis en place à Gand (264 places) et à Anvers (182 places) sous l’ancienne législature. Le 1er est complètement opérationnel depuis octobre 2015. Le second le sera d’ici la fin 2016. Des services «long stay», pour les internés qu’il est difficile de réinsérer, ont été récemment ouverts à Bierbeek (30 places) et à Tournai (30 places). La semaine dernière, une unité pour 20 internées a été inaugurée à Zelzate. Un projet destiné aux internés handicapés mentaux serait sur les rails. Des projets menés avec la ministre Maggie De Block, la Santé publique prenant en effet en charge le financement du nouveau personnel encadrant.
Patients, pas criminels
le mardi 23 février 2016 09:00 • L'Avenir