«Les djihadistes qui rentrent: leur place est dans les prisons. » Les paroles de notre Premier ministre le 18 novembre ont marqué les esprits. Marie-Sophie Devresse, professeur de criminologie à l'UCL réagissait: « On n'a jamais démontré que la prison servait à déradicaliser. » Petit à petit, des mesures pour empêcher la radicalisation dans les milieux carcéraux sont mises en place.
Après les attentats de Charlie Hebdo , le ministre de la Justice, Kœn Geens, présentait son plan d'action contre la radicalisation dans les prisons. Dix points pour un double objectif: éviter que des détenus se radicalisent et encadrer ceux qui le sont déjà. « On a déjà bien avancé », affirme-t-on au cabinet du ministre.
Le personnel de prison est formé, tant les directeurs que les agents pénitentiaires. Le but est de signaler les radicalisations.
Quand la personne est radicalisée, encore faut-il l'encadrer. Pour cela, deux sections spécialisées à Ittre et à Hasselt peuvent accueillir chacune vingt personnes.
Malgré ses efforts la Belgique n'est pas experte en matière de déradicalisation. Kœn Geens comptait donc faire appel à un expert étranger. L'élu est espagnol mais l'Inspection des finances exige un appel d'offres européen qui prendrait plusieurs mois. Le ministre tente aujourd'hui de convaincre l'Inspection des finances qu'une telle procédure n'est pas nécessaire car le marché est assez réduit et que cet expert est nécessaire pour mettre un programme de déradicalisation qui tienne la route.