Le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V) a avancé, hier, des propositions de lutte contre le trafic d'armes en Belgique, après l'attentat déjoué vendredi dans un train Thalys.
La Belgique est pointée comme plaque tournante du commerce illégal d'armes sur la scène internationale. M. Geens souligne d'abord la nécessité d'une meilleure collaboration européenne. "Je ne crois pas que ces armes soient d'origine belge. Il s'agit plutôt d'un problème externe à la zone Schengen" , explique-t-il. Il demande ainsi un contrôle plus efficace des armes en dehors de la zone Schengen et une uniformisation de la législation sur la démilitarisation d'armement militaire, face au risque de voir ces armes disparaître dans des trafics, surtout en Europe de l'Est.
Le ministre propose également un meilleur échange d'informations qui touchent au trafic d'armes via Europol. Koen Geens souhaite entre autres réactiver le comité de coordination interdépartemental de lutte contre les transferts d'armes illégaux, dont la création remonte à 1999.
Le CD&V devrait introduire une proposition de loi permettant la mise en œuvre d'écoutes téléphoniques et de méthodes particulières de recherche dans les enquêtes sur les trafics d'armes à feu.