En 2014, les services de police fédéraux et locaux ont constaté un total de 956 297 faits criminels. Cela représente une diminution de 3,7 % par rapport à 2013. C’est dans la région de Bruxelles-Capitale et en Flandre que la baisse est la plus marquée. Depuis 2011, la criminalité enregistrée dans notre pays recule de manière continue mais, pour la première fois, il est à présent question d’une véritable tendance à la baisse. Cette tendance se poursuit encore plus nettement au premier trimestre 2015. D’après les services de police, cette forte diminution est due à l’engagement policier accru et à une tendance générale à la baisse en Europe occidentale.

L’engagement accru de la police et sa présence visible dans les rues ont un effet préventif sur certaines formes de criminalité. Cette évolution se remarque surtout pour les types de délits commis en rue.

Une diminution frappante du nombre de cambriolages dans les habitations a été observée en 2014. L’année dernière a été marquée par de nombreux investissements dans des actions ciblées, la technoprévention et la coopération internationale. Il s’agit également d’un effet du « plus de bleu dans les rues ».

Autre nouveauté : l’engagement policier dans et autour des transports publics s’est avéré payant. La criminalité y a baissé de 14 %. Les vols de métaux ont également considérablement reculé. On observe le même résultat positif pour les vols à la tire : la surveillance préventive dans les transports en commun et les zones commerciales a atteint son objectif.

Certains types de délits poursuivent la diminution entamée depuis plusieurs années. Les résultats les plus spectaculaires concernent les délits de violence. L’engagement policier accru combiné aux investissements réalisés dans la sécurisation des banques, de l’Horeca et des magasins a fortement fait baisser le nombre d’attaques à main armée. Les vols de et dans les véhicules sont eux aussi toujours moins nombreux.

Outre l’engagement policier renforcé, cette tendance à la baisse s’explique par d’autres raisons. Par exemple, la multiplication des collaborations avec d’autres partenaires nationaux et internationaux, publics comme privés. Les criminels délaissent par ailleurs de plus en plus la criminalité classique (de rue) pour se diriger vers Internet. Cette évolution requiert toutefois un suivi minutieux.

À l’inverse, le trafic de drogue enregistre une tendance à la hausse. Dans la mesure où cela s’explique directement par des enquêtes plus poussées, cette évolution peut être qualifiée de positive.

Les partenariats transfrontaliers, la collaboration avec la société d’exploitation du port d’Anvers et les services de police étrangers augmentent les chances de détecter ce type de délits. Parallèlement, notre connaissance des groupements terroristes s’est affinée en 2014 : le nombre de groupements et d’individus identifiés a nettement augmenté.

D’après la commissaire générale Catherine De Bolle, « la politique de présence renforcée nous a fait traverser une année particulièrement difficile. Nous n’avons pas ménagé notre peine et je me réjouis de constater que ces efforts portent leurs fruits ».

Le Ministre de la Sécurité et de l’Intérieur, Jan Jambon, déclare : « Je tiens à remercier tous les policiers et policières pour leurs efforts qui nous permettent d’aboutir à ce beau résultat. Nous continuerons dans les prochaines années à renforcer la présence en rue dans le cadre de la fonction de police orientée vers la communauté. »

Selon le Ministre de la Justice, Koen Geens, : « En interprétant adéquatement les chiffres de criminalité et les autres données très intéressantes tirées de ce rapport annuel, nous pouvons, en collaboration avec tous les partenaires impliqués, prendre les mesures adéquates. Seule une approche intégrée et concertée de l’insécurité et de la criminalité nous permettra de créer les conditions d’une société plus vivable et sûre. »

Pour de plus amples informations, consultez le site web de la police fédérale (www.stat.policefederale.be).