Comme révélé ci-contre, l'arrêt de la Cour de cassation prononcé en faveur une détenue pourrait bénéficier à bien d'autres présumés criminels. Combien sont concernés ? C'est ce que nous avons cherché à savoir.
Désormais communautarisé, le centre de surveillance électronique qui gère les détenus sous bracelet du côté francophone du pays (Fédération Wallonie-Bruxelles) compte actuellement 40 cas de détenus placés en détention préventive sous surveillance électronique. C'est ce que nous annonce le directeur du centre, Pierre Daniel Dufranne.
Et ce dernier de préciser que, parmi les 40 cas comptabilisés mercredi dernier, 13 sont sous surveillance électronique par décision d'un juge d'instruction, 20 via la chambre du conseil et 7 à travers une décision de la chambre des mises en accusation.
Parmi ces présumés criminels, on retrouve des personnes soupçonnées de toutes sortes de faits. Cela va du vol simple au harcèlement, en passant par le trafic de stupéfiants ou encore les faits de mœurs.
Contactée par nos soins ce jeudi au sujet de l'arrêt rendu par la Cour de cassation, favorable à la libération des détenus placés en détention préventive sous bracelet, la porte-parole du ministre de la Justice Koen Geens nous a répondu que ce dernier était informé de cette situation. "Nous sommes au courant de cette lacune. Nous prenons déjà des initiatives pour résoudre le problème. Dans la réforme du code pénal que le ministre a annoncée, des projets législatifs seront pris au sujet de cet aspect", nous a précisé la porte-parole du ministre de la Justice.
Toujours est-il que de nombreux autres détenus du pays vont désormais s'inspirer de la décision rendue ce mercredi par la Cour de cassation, dans l'espoir d'obtenir à leur tour une libération. Avec de grandes chances d'aboutir.